- LEONARD -

Professionnel du génie et inventeur de génie, au physique et à la psychologie très librement inspirés de Léonard de Vinci. On l'a découvert en 1974, sous un nom d'emprunt, Mathusalem, dans un rôle qu'il n'accepterait certainement plus de jouer aujourd'hui qu'il est devenu une star : en faire-valoir de Robin Dubois et de Lord Fritz Alw

ill, le shérif de Nottingham. Il n'était alors qu'un personnage éphémère, au second plan de la série qui a fait connaître Turk et de Groot.

On s'est beaucoup trompé sur le caractère de Léonard, souvent présenté, par son disciple notamment comme une brute sadique et sans pitié. En fait, chez lui, la violence n'est jamais gratuite : il sacrifie tout et, certes, surtout les autres au progrès scientifique.

Et pour avancer, il avance. Dans tous les domaines, 24 heures sur 24 , 365 jours par an, y compris donc les dimanches et les jours fériés. On lui doit entre autres, des inventions aussi variées que la Léonavision  (sa première trouvaille), la censure , le char d'assaut à canons jumelés ou la fondue savoyarde.

Difficile de lui donner un âge. Toutefois, sa longue barbe blanche laisse à penser qu'il a fêté ses premiers vingt ans il y a déjà quelques décennies. On sait de manière presque certaine, en revanche, qu'il a vécu en Italie à la fin du quinzième et au début du seizième siècle. En attestent les calendriers punaisés au mur de son atelier, dont les dates oscillent selon les épisodes entre 1497 et 1508.

En vingt ans de carrière, Léonard a rencontré quelques personnalités illustres. Il a ainsi été aperçu en compagnie d'Albert Einstein, Gutenberg, Parmentier, M. Nougat de Montélimar ou Jules Verne. Preuve de son esprit fécond, tous venaient lui emprunter l'une ou l'autre de ses idées.

- LE DISCIPLE -

Il apparaît dans le premier album de "Léonard", un jour qu'il aurait sans doute passé au lit s'il avait su ce qui l'attendait. Dormir est pourtant l'occupation qu'il préfère, celle qui absorberait la majeure partie de son temps s'il n'était sans cesse et sous la menace sollicité par son tyrannique employeur. Il essaye de faire coïncider ses levers tardifs avec ses couchers prématurés par le biais de ses siestes prolongées.

Homme à tout faire de Léonard, rat de laboratoire et parfois souffre-douleur, le Disciple mène une vie fort agitée. Ses journées sont interminables et ses nuits bien trop courtes. Il dépense une rare énergie à tenter de les prolonger, contre l'avis de Léonard qui doit de son côté déployer des trésors d'ingéniosité pour le maintenir en activité. Quelques modèles très sophistiqués de réveille-matin sont nés de cet inépuisable conflit.

Sous des dehors fragiles, le Disciple est d'une solidité à l'épreuve de la grenaille. Il supporte plutôt bien, somme toute, celle qui sort du tromblon de Léonard, irréfutable argument à destination des disciples lymphatiques. Le Disciple a notamment résisté à une dizaine d'électrocutions, quelques chutes au fond de profonds ravins, d'innombrables accidents automobiles, du travail, ou aériens, aux transformations anatomiques les plus variées, à des pots de fleurs, des enclumes, une équipe de rugby au grand complet, le tout sur l'occiput ou aproximité, une grosse centaine de coups de marteau sur les doigts, de l'acide TRES corrosif... Il a même survécu aux gâteaux de Mathurine, preuve irréfutable d'une santé de fer.

On a remonté la piste généalogique du disciple jusqu'au protozoaire préjurassique. Un de ses lointains ancêtres y subissait déjà la loi musclée d'un despote barbu, inventeur de la roue et du métier d'inventeur.

Le Disciple joue quelquefois à l'apprenti génie. Généralement ça ne lui réussit pas. Il a quand même inventé, entre autres, la première fusée spatiale, la démission et le râteau à géométrie variable.

- RAOUL CHATIGRE -

Connu également sous le nom initial de Prosper, c'est le chat de la maison, avec tout ce que cela implique, en particulier que le vrai patron, c'est lui. Surtout depuis qu'il s'est mis à parler , d'abord à lui-même , puis à la souris qui lui sert de compagne de jeu, enfin à ses correspondants humains. Il en profite pour philosopher, et on le soupçonne même d'être en la matière le porte-parole fidèle des deux auteurs.

Raoul est très soupe au lait . Léonard et le Disciple ont quelquefois fait les frais de sa susceptibilité. Douloureux. Dans le même temps, il est très joueur , voire sportif : il pratique régulièrement jogging, stretching, football, saut en longueur comme en hauteur, course d'obstacles et alpinisme. Après, il dort.

Roux et blanc en général, son pelage souffre parfois des expériences de Léonard . Il a testé à peu près tout ce qu'il est possible d'imaginer en matière de tissu félin, de l'écossais pur malt aux pois verts sur fond jaune. Une chance : sa fourrure est amovible et lavable à l'eau froide.

- MATHURINE -

Elle a débarqué en force et en retard, dans le douzième épisode des pérégrinations de Léonard. L'atterrissage aurait pu passer inaperçu : Mathurine n'est même pas mentionnée dans le titre de l'album, "Trait de Génie".

Au premier coup d'oeil, Mathurine est une forte femme . Au second aussi. Léonard, qui l'a engagée pour tenir propre son intérieur , va rapidement s'en apercevoir. Dès sa première apparition, Mathurine envoie son patron et le Disciple à l'hôpital . Bons débuts. Par la suite, elle va les empoisonner régulièrement, à coups de gratin méditerranéen àl'ail au petit déjeuner. En même temps, elle occupe de plus en plus d'espace et devient l'indispensable respiration féminine (sic) du petit monde de Léonard.

Outre la cuisine et les balais, Mathurine cultive des compétences variées. Par exemple, elle est capable de résoudre une équation du troisième degré, comme un vol nocturne de charlotte au chocolat.